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Les Paradis de Cherbourg

by KLEIN

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1.
Pas de tir 01:40
[Intro] « 5, 4, 3, 2, 1, 0 » LEKA Crew. 50100. Cherbourg. OK [Couplet unique] On débarque à une vitesse supersonique dès l’introduction Le Concorde un euphémisme, on a la force de frappe d’un porte-avion Nos paroles pèsent trop lourd, obligés de lâcher du lest On fout tellement le bordel, on est comparés aux Einsatz en Europe de l’Est Même nous on est pas prêts pour ce qu’on est en train de bâtir Vas-y admire, et surtout lève ton verre à notre nouvel empire En ligne de mire la réussite on visera rien de plus bas que l’espace On vient faire un carnage : nos métaphores sont des métastases À chaque « mets ta phase », je prie pour qu’elle apporte l’extase Le rap me fait prendre mon pied j’en ai encore des spasmes Le rap notre religion, nos textes en sont les évangiles Rendons grâce au nom du verre, de la rime et du très saint William Peel Notre musique c’est pas un cabaret dansant, ni une poésie d’enfant En y pensant j’encense cette vue d’ensemble, 3 grammes dans le sang le facilitant Devant mon fé-ca je vois les dégâts du verre de trop sur mon état Il me semble avoir té-gra, l’encre de ma plume m’a une fois de plus ché-la [Outro] KLEIN, les paradis de Cherbourg. On est partis
2.
[Couplet unique] Trop lent. Obligé d’être directeur d’un chenil pour avoir la puce à l’oreille Faut que j’arrête la tournée des bars et commence celle qui va de Lille à Marseille Facile de dire qu’il faut tout plaquer, tu le fais all-in face à un carré d’as ? J’garderai la face tant que je serai pas à plus de 3 grammes de Ballantine’s J’ai tellement chialé, j’mériterai un palme d’acteur à Cannes J’renvoie les camés, pour me calmer, j’ai pas besoin de ta cam’ Par moment c’est un tel bordel dans ma tête je te raconte pas le vacarme J’veux tout faire péter pour tout éradiquer je commanderai bien du napalm Du cool-al dans les veines, au point de se faire immoler, comme ça qu’on est en pleine bourre Une bombe, attention à l’explosion, on est les seuls à connaître le temps sur le compte à rebours Je suis pas productif, je m’enivre, me rends ivre, bien sûr vaut mieux pleurer qu’en rire Dès la première ligne je connais déjà la fin du livre J’ai beaucoup d’ambition, si je les atteins j’aurais plein de seill-o Je parle beaucoup, mais je peux même pas vaincre mon alter-égo On arrête de jouer, roulette russe avec 6 cartouches dans le barillet Les balles, métaphores du mal, qu’on en finisse, on commence en premier Les aiguilles déraillent, je rame lorsque passent les coups de minuit J’dégeule un flux plus violent que les gargouilles de Notre-Dame par temps de pluie On nous promet le paradis des Hommes, je veux l’atteindre avant que je ne trépasse Même les plus grands toxs ne peuvent décoller au point de se rendre sur Mars Et des fois je rêvasse, mais ça me lasse, au point de me foutre des races, apparaît l’impasse Au fond d’une ruelle les problèmes m’embrassent, ça m’agace mais ils me terrassent Il y a pas besoin de remplir 100 salles, on veut juste que Cherbourg s’embrase Quand les coups arrivent on les renvoie de volée, notre idole c’est Pete Sampras J’aime les femmes, j’emmerde les extrémistes, leurs idéaux Ça m’attriste qu’elles vendent leurs corps de grâce pour quelques dizaines d’euros Elle le sait pas, je connais ma future femme mais mon bon sens me freine Pour gouverner ma vie, il me suffit d’une impératrice, pas besoin de six reines Je les pensais à l’abris mais je vois certains de mes potes qui traficotent Aujourd’hui vendre dans l’illégal c’est le seul trafic qui a la côte Prépare toi à quelque chose d’épique, j’ai besoin que d’un mic et d’un stylo bic Alcoolique, 2h c’est le pic, ici ce qui tourne c’est la vodka, pas la Volvic Je vois mon quotidien se répéter comme mes thèmes et leurs goûts amers C’est grave à mon âge, même pas la vingtaine, j’ai déjà envie de revenir en arrière On me dit que c’est pas une vie celle d’artiste, c’est clair ça m’éreinte Je me remets d’aplomb grâce aux vertus des plantes, sors moi l’absinthe Je refais le monde avec des si et j’ose me prendre pour le Messi Mais s’il suffit de si la Tour Eiffel serait le bouchon de la bouteille Mais que peuvent faire mes écrits face à autant de gris, j’réfléchis Avec ces récits indécis de conneries sans pareils, Cherbourg est la 8ème merveille Du monde qui me regarde, qui me suit et qui me soutient Pour m’abattre faudrait m’écarter définitivement de ces gens biens Une mesure pour trois quarts d’heure de pensées, c’est ce qu’il faut pour retourner les moeurs Une vérité pour trois quarts de mythos, c’est ce qu’il faut pour retourner les reuss Des gamins qui se perdent cherchant de l’aide, qui crient sans termes Qui s’enferment, panneaux ville fleurie par les chrysanthèmes Je veux pas te parler désespoirs, ni d’espoirs trop illusoires Je demande pas grand chose mis à part les rennes du Jardin d’Eden [Outro] Les rennes du Jardin d’Eden, je veux, je veux les rennes du Jardin d’Eden
3.
[Couplet 1 : Sneaky] La routine est présente dans nos vies à chaque instant Adolescent, tu passes ta vie derrière les écrans L’école ça casse les couilles à tout le monde apparemment Faudrait un bac +5 pour devenir un bon parent Tu te lèves chaque putain de matin pour aller en cours Mais tu sais pas si tout ça te servira bien un jour Regarde nous, élèves ordinaires et pourtant On va arrêter les études d’ici 3 ans Viens pas nous sucer quand on aura fait le milli On était potes avant, maintenant je ne fais plus semblant Pas la peine de faire connaissance comme auparavant Si on commence à percer c’est grâce à nous, uniquement Métro, boulot, dodo, t’es matrixé comme un robot T’es briefé, tu te couches tard et tu te lèves tôt Tu vas à ton taff pour ramasser le seill-o Pas de quoi louer une merco tu prends juste le métro Résumons, tu vas taffer jusqu’à tard le soir Alors que tu n’as même pas de quoi te payer à boire Aujourd’hui ils pensent pouvoir à ta table s’asseoir Je te rassure des cons t’as pas fini d’en voir Ils s’essuient la bouche avec des liasses Pendant que toi tu es couvert de crasse Ces gens là ont eu assez de plata comme ça La prochaine fois c’est le plomb que tu leur donneras [Pré-refrain] Sneaky et Klein viennent pour te libérer de ta routine Ça te change forcément des sons de merde qu’écoutes ta frangine [Refrain] Peut-être invincible, te suis même lorsque tu te barres en retraite L’impression de vivre des trucs de dingue alors que tout se répète On veut y échapper donc c’est sur elle qu’on rappe Mais on sait très bien qu’une fois rappé, elle nous rattrape Peut-être invincible, te suis même lorsque tu te barres en retraite L’impression de vivre des trucs de dingue alors que tout se répète On veut y échapper donc c’est sur elle qu’on rappe Mais on sait très bien qu’une fois rappé, elle nous rattrape [Couplet 2 : Klein] Difficile de la décrire, étonnante comme un conflit en Palestine Ralentis le temps trop speed, la vie un tout schuss à travers les cimes La routine arrive en scred, on la remarque pas cette clandestine Composée de la conviction de Lénine et du vice de Raspoutine On la laisse faire son côté certain est tellement rassurant Le risque fait vivre mais fait rarement passer la barre des 50 ans L’étau se ressert, on s’en carre pire qu’un mec ivre en roue libre On passe notre temps à dire qu’on le perd à la place de le vivre Ça nous atteint profondément mais on se force à dire qu’il n’y a rien de blessant Au fond c’est un viol pour lequel on a donné notre consentement On se dit pas accro, à tout moment ça peut partir en vrille Priorité aux rêves et aux folies, que dalle et les autres nous les grillent Une sorte d’elixir, le druide qui rend insomniaque s’occupe du rite Dans le cerveau c’est le décès clinique, les histoires banales deviennent des mythes Il y a la vie digitale, la réelle, elle est belle, on en a attrapé la fièvre Mise en scène tout est falsche comme l’hôtel Quai des orfèvres [Pré-refrain] Sneaky et Klein viennent pour te libérer de ta routine Ça te change forcément des sons de merde qu’écoutes ta frangine [Refrain] Peut-être invincible, te suis même lorsque tu te barres en retraite L’impression de vivre des trucs de dingue alors que tout se répète On veut y échapper donc c’est sur elle qu’on rappe Mais on sait très bien qu’une fois rappé, elle nous rattrape
4.
Catacombes 04:52
[Intro] « - Je ne peux même pas lui faire un bébé tu te rends compte ? Petit salaud tu me le paieras. Déjà que tu es pas foutu d’être un air normal ! Plus fort. Tu veux un gosse ?! Gueule le sur le toit. Parce que tu te vois en père, pauvre connard ? C’est toi qui l’amènera à l’école le matin ? Ta gueule ! Ferme bien ta gueule ! Si t’as pas ces gorilles qui te collent au cul comme une sangsue. » [Couplet 1] Réveil peu évident, rendu possible par l’effondrement d’une persienne J’entends les portes claquer, le courant d’air fait encore des siennes Pas besoin de s’inquiéter, il le répète « c’est pas une querelle » Un autre truc qui tombe, elle est maladroite devant l’Eternel Il censure, artiste, elle se sert plus de sa matière grise Elle doit être actrice : ça parle de films uploadés sur Youjeez Il lève la main sur elle pour lui remettre les idées en place Faut qu’elle voit le monde comme lui sinon comment veut-elle atteindre l’extase ? La famille est importante, faut qu’elle partage sa joie Enthousiaste, elle va les rejoindre et le crie sur tous les toits Les voisins impolis s’attardent devant ce drôle de numéro Aussi oppressant que Jeff qui télescope le Truman Show Sans s’en rendre compte, ils poussent le voyeurisme à son paroxysme Se délectent , qui contacter le CSA ou la police ? Les rideaux se baissent sur ce secret de polichinelles Étrange, la pièce continue de jouer mais on ne verra aucun rappel. [Refrain] On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict [Pont] [Couplet 2] Pourtant je comprends pas, il était moins démonté que la veille À croire que c’est pas la nuit mais l’alcool qui porte conseil Il s’arrange pour pas comprendre quand elle dit qu’elle quitte le navire Elle hurle à gorge déployée, il est incapable de réagir Amorphe, il encaisse, l’eau dans le gaz est prête à péter Un mot doux de sa part fait office d’allumette craquée Un torrent de métaphores, une avalanche d’allégories C’est à celui qui dégainera sa plus belle poésie Dans ce délire, il retrouve sa lucidité en même temps que sa haine Oui. Un bon menteur peut finir par se convaincre lui-même C’est la voie à toutes les pensées malsaines les plus abstraites Adès, leur a lui même ouvert la porte des Enfers Elle fera ce qu’il faut, Dieu pour vu qu’il se taise Une sonnerie, c’est soit les flics soit la comédie française Peu importe, ils n’auront qu’une seule version de l’histoire Désaxée, heureusement la tête a joué le rôle de rempart [Refrain] On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict [Pont] [Couplet 3] Les murs ont enfin finis de trembler, c’est la fin du séisme Le calme olympien fait beaucoup de bien malgré le cynisme Il permet de remettre toutes les idées dans le bon sens Il n’y a pas eu d’erreurs simplement un concours de circonstances La beauté est subjective, faut toujours le garder à l’esprit C’est pas de la folie, elle apparaît au sein de ce corps sans vie Surtout se protéger, esquiver pour ne pas sombrer Prier pour que le regard dise « merci c’est ce que je voulais » Admirer le sang couler, effectuer des courbes sensuelles Aller au bout du rituel c’est ça être spirituel Alors profitons-en, explique moi ce qui te chagrinait temps C’est simple les sentiments quand ils s’expriment si posément Les yeux détournés s’inquiètent tout à coup de ce soudain silence Soit l’amour est plus fort que tout soit il appelle à la violence Deuxième vague de tambourinements beaucoup plus insistants Je les laisse se lever serait indécent et ferait repartir le temps [Refrain] On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script On se retrouve vite angoissé par la lecture d’un verdict On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script On se retrouve vite angoissé par la lecture d’un verdict
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« - Salut Lloyd. C’est le désert ce soir ici. Hahahaha C’est exact. Qu’est-ce que ce sera ? Vous me filez une bouteille de bourbon, un petit verre et un peu de glace. Vous pouvez le faire Lloyd n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas débordés. Non Monsieur, je ne le suis pas du tout. Vous remplissez et moi je me les tape Lloyd. Un par un. Voilà le péché des blancs Lloyd. Je bois à 5 abominables mois d’abstinence. Et à tout l’irréparable mal qu’ils m’ont fait. »
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[Refrain] Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe La défense se demande comment lui éviter la guillotine Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe La défense se demande comment lui éviter la guillotine [Couplet 1] C’est difficile de tout étaler quand on parle sentiments Alors imagine quand je suis pas sûr de moi comment c’est violent Je me connaît, d’abord c’est la passion à laquelle je peux pas dire non Puis c’est l’abandon par lâcheté et surtout parce que je suis trop con Mais dès qu’ils sont de retour, résister aux appels j’en suis incapable C’est pas faute de se battre mais dès le début le combat est inégal En fait soit j’abandonnais à temps et alors ça passait Soit j’allais jusqu’au bout et forcément ça cassait Peut-être que tu y crois vraiment, peut-être que c’est pas que des paroles en l’air Peut-être qu’il te faut du temps, tu sais c’est dur de garder les idées claires Ça m’arrive de vaincre mais fatalement les victoires laissent un goût amer Oui je peux être fier, j’ai gagné deux trois batailles mais surtout pas la guerre Ça me transforme quelque chose d’unique telle un première prise d’héro En résumé j’ai plus de mal qu’un sourd-muet pour le décrire avec des mots C’est le genre de trucs que tu contrôles pas, qui sans prévenir s’invite C’est fort comme l’arche à Malte : impossible que ça s’effrite [Pont] [Couplet 2] Addiction forte, je la voyais pas si grande, j’espère ça finisse par décroître C’est perdu depuis longtemps, je suis juste pas de taille à la combattre Je t’explique je suis tombé sous ton charme car t’es la femme que je voulais tard Des idées noires, des promesses pas tenues, vas-y arrêtes ton char J’entends les histoires malsaines, comment veux-tu que je reste zen ? On arrête plus la haine, les âmes se démêlent et le coeur saigne Tu voulais me rendre parfait mais tu perdais ton temps T’aurais mieux fait de voir que j’avais plus de toi que d’alcool dans mon sang Si l’attachement veut me rendre prisonnier, bah qu’il le fasse Et si le bonheur veut déjà me quitter, bah qu’il le fasse On va pas se mentir, ça s’empire, y a plus de sourires, l’histoire est vouée à mourir L’image c’est une cancéreuse des poumons qui continuent de courir Chute interminables tout droit vers les profondeur abyssales La déprime s’installe, j’ai le teint pâle et je suis de moins en moins stable J’ai peur de partir en vrille, mon esprit simple est devenu trop friable Impossible de garder le contrôle, ma rage est incommensurable Tu fais de la peine sans t’en rendre compte, t’es égoïste, s’en est démentiel Tu proposes à un vertigineux de t’accompagner pour toucher le ciel Je veux détruire l’image que j’avais de toi celle de la fille parfaite et douce Mets toi au milieu d’une salle pleine de miroirs que je les brise tous Finis les manques, les remords, j’ai besoin de me battre contre les souvenirs J’échangerais tant de choses contre une amnésie qui m’aurait empêché de souffrir Au fond le problème c’est que de base il y avait beaucoup trop de lacunes Tant pis j’achève la page, le tout fait sans larmes, sans rancunes [Refrain] Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe La défense se demande comment lui éviter la guillotine Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe La défense se demande comment lui éviter la guillotine
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[Intro] « De son nom Cherbourg, elle est l’emblème de la Manche. Dotée d’une gare maritime, elle rayonne grâce à sa rade la plus grande d’Europe. Cherbourg, habitée et conquise par Napoléon, nous laissant en mémoire cette statue emblématique où on été gravés, à même la roche, ces mots prononcés par l’Empereur : j’avais résolu de renouveler à Cherbourg les merveilles de l’Egypte » [Couplet 1] Je comprends que dans le rap on me dise que je suis pas du décors Mon vécu c’est juste un an dans la galère de Paris Nord Ensuite je débarque à Cherbourg et je veux rester ici en vieillissant Putain qu’est-ce qu’on a un regard naïf lorsqu’on a que 8 ans Finis les espoirs, l’idylle, on a besoin en urgence de psychologues Aucun signe de vie de cette ville, Cherbourg une immense morgue Pour éviter l’hypothermie, t’es obligé d’avoir une grosse descente Viens ici pour réussir ta vie et vois tes lendemains qui déchantent Ce que tu me dis « Cherbourg c’est pas Paris, pas dur d’y vivre » J t’en prie, viens ici, trouve un taff et évite les dérives Si les gens sont dans la rue c’est pas à cause des manifs Ici si le chômage t’as eu t’en connaîtras vite le tarif Ils prient pour un miracle, allongés sur les marches de la mairie En face le monument aux morts, pour ces soldats de la vie quelle ironie C’est le désert comme ce boulevard quand les bus ont finis leurs services Comme dans ces rues où la BAC et les jeunes font de l’exercice Sous les averses je me cale en haut de cette montagne qui me permet d’observer Le centre commercial tant décrié, adossé à la criée À côté tu peux voir la statue qui défie l’Angleterre Qui fait face au port où des bateau s’échappe une odeur de pet Où il y a la seule pute cachée dans les chiottes au visage ravagé par l’acide Dégueulasse, se la taper est apparenté à une tentative de suicide Obligé de fréquenter quotidiennement les malades et les mecs baisés Qui ont trouvé le sens de leurs vies en suivant le tracé de la voie ferré Et encore je ne parle même pas du nombre de pédophiles Pour soulever des gosses le quart de la ville est haltérophile Un genre vide, loin de la vie, comme les cellules grises d’un camé Des gens tristes qui s’enlisent écoutes ma zik crédule, elle est là pour les claquer On voit peu d’esprits éclairés, pas souvent la lumière Des cerveaux étriqués, on viendra les formater quand on débarquera en concerts Notre ex-maire Premier Ministre, quelle fierté, tu veux une preuve ? Bientôt la statue Napoléon sera remplacée par celle de Cazeneuve [Refrain] On est isolés comme si nous vivions au bout du monde Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie On est isolés comme si nous vivions au bout du monde Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie [Couplet 2] Au fond de la grisaille et de la mocheté ambiante je perçois une faille Mais ça n’arrive que quand j’aperçois le fond de la bouteille de sky 3h du mat’, t’entends que les mecs arrachés et les sirènes qui pleurent T’iras plus vite à crever, ils foutent la rage les médecins de Pasteur Je suis sur que toutes ces femmes sont là pour m’ensorceller Et on observe la bédave, transformer notre ciel bleu en fumée J’hallucine lorsque je vois ces gars devenir peu à peu des toxs Qui par le shit se font défoncer comme un novice dans un match de boxe Certains y croient la descente est rude quand ils voient s’éloigner leurs buts Énervés tel un mec en rute, en deux minutes la rue a mis des uppercuts À croire qu’on l’aime, obligé de sauter dans la rade pour sentir la liberté Quel beau mirage fallait sauter de l’autre côté pour s’évader J’aime cet endroit, on voit chaque jour procureurs et accusés se battre Il a déjà perdu, il fond en larmes au moment d’abattre sa dernière carte Symbole de la misère humaine, des destins qui virent au désastre, quel spectacle Du premier au dernier acte, mesdames, messieurs : la place du théâtre Toute leur vie est faite ici, donc ceux qui veulent se barrer se font rare Elle sert de rempart, des autres cités ils en brûlent l’étendard Je prends pour image cet emblème, on le voit partout cet oiseau blanc Toujours à se démener, pas facile lorsqu’il affronte les marées et le vent J’ai qu’une envie : partir loin de cet endroit, de ces gens bizarres De ces gamins perdus comme un ultime survivant dans le blizzard Tant de vices, pas le choix, devant tant de propositions je titube Par temps de fête, la plage verte se fait point d’envol et de chute La joie bosse à mi-temps, la solitude fait son job en souriant On s’emmerde tellement, prêts à se rendre prisonnier d’Edward aux mains d’argent Je relève les mauvais côtés, pas toujours ternis dans la pénombre Mais c’est pas de ma faute si chez les bonnes nouvelles c’est une hécatombe Le bilan est trop noir et le discours est ravageur La cité cherbourgeoise un espace plus hostile que dans Islanders J’avoue c’est une grande partie de moi, je m’y suis attaché je dois l’admettre Je resterai à jamais cherbourgeois donc je te jure je te ferai connaitre [Refrain] On est isolés comme si nous vivions au bout du monde Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie On est isolés comme si nous vivions au bout du monde Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie
8.
[Couplet 1] Des pensées sombres, même le sommeil ne me lance plus d’appel Il en a marre des déprimes, je suis sûr qu’il préférerait que je me fasse la belle À deux doigts de la rupture, j’ai tellement peur que ma tête implose Faut que je me calme, un stylo je me barre, on est partis pour la prose J’observe toutes ces dérives, elles me sont aussi agréables qu’un kyste J’enclenche la guerre psychologique comme dans Astérix Histoire d’amour, t’en as loupé combien pour en arriver au plan Q ? Je te lance pas la pierre mais la carrière toute entière dans la vue Ça me dépasse large vos histoires aux nouveaux fautifs toutes les 4 minutes T’as une vie de télé-réalité, bah écoute, moi je te fous sur mute Je vois ceux pour qui tout va bien qui passent leur nuit loin de lit Je vois ceux qui pour vaincre les soucis pactisent avec les insomnies Certains escaladent la ville, dans leurs têtes sont des Yamakasi Pensent risquer leurs vies, à chaque acrobatie Certains se battent en pleine rue, de vrais Yakusa D’autres baisent en pleine rue, exécution parfaite du Kamasutra Je passe devant cette prison où sont enfermés les malades de la Manche Qui aux larmes de leurs victimes, pour être humains, sont bien trop étanches Ces victimes qui se bourrent la gueule dans les bars miteux À chaque événement la ville à besoin de la tise pour être heureuse Donc cet homme titube, plein d’alcool, « je veux en finir Je te jure, je vais me refaire, rebondir » me dit-il en train de vomir Le clochard que je vois à deux doigts de capituler devant le froid Il quête l’argent, ça fait deux mois qu’il économise pour un kawa Il me parle « faut que je me barre mais c’est trop dur quand t’as que les miettes » Il a le regard dur, pleins de cernes, mais les larmes coulent jusqu’aux fossettes Le soleil se lève en même temps que la pluie, j’en ai assez, je suis harassé C’était quoi ces visions, j’espère que le sommeil m’avait emporté. [Refrain] Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames [Couplet 2] C’est des conneries ça fait si mal d’y croire, pour oublier je continue de boire C’est réussi trou de mémoire, j’en ai marre de voir mon reflet dans le miroir Toujours la même histoire heureusement que me soutiennent mes 10 doigts Le problème c’est moi je veux qu’on me file la réponse comme dans le mythe d’Oeudipe Roi Je m’échappe à chaque obstacle, dans ma tête je suis le pire des lâches Je finis les 30 centilitres et vois mes souvenirs me revenir sous formes de flashs Bizarrement je crois à fond en l’avenir, j’ai trop envie de réussir Pour voir mes parents me dire « on est si fers de toi mon fils » Mais je fais tout l’inverse, un autre verre je teste encore mes limites Pendant qu’un splif consomme le peu de mérite dont on m’accrédite J’sais plus quoi penser des femmes, les relations avec elles me foutent des claques Ma vision parfaite dans ma tête, passe moi du papier que je te la décalque On nous comprend pas comme une soirée Parkinson dans un bar à mimes On a juré de tout faire péter comme un gros soulard dans un bar à mines On cherche la violence verbale, trop de jeunes frappent à la barre à mine Être solidaire c’est notre mot d’ordre, si un gars tombe bah on l’réanime Les putes nous baratinent avec leurs bas résilles devant le parvis Avec elle c’est le paradis, c’est ça la vie bah j’en suis pas ravis Des parasites qui font en sorte d’abréger notre règne Pas d’avarice on donnera tout ce qu’il faut, pour l’instant on a la flemme On mettra les bouchées doubles, rien à foutre de l’océan des doutes Pour le traverser un amiral rabat nous trouvera 300 000 routes Je navigue en eaux très sombres, j’aperçois tous les déboires d’un homme On a pas de foies suffisamment accrochés pour tenter la route du Rhum [Refrain] Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames
9.
[Intro] « - Je me couche avec ça Teddy Et merde ! Qu’est-ce que c’est que ça cette idée de te coucher ?! Je vais les mettre. Sinon je n’aurais plus de respect pour moi demain matin. Le respect c’est tout ce qu’il va te rester demain matin. Ça fait mal hein? Tous tes rêves : plouf. Tes espoirs au fin fond d’un égout. Ton destin assis juste là à côté de toi. » [Couplet 1] Arrête tes hallucinations comment aller haut lorsque t’as rien de spécial ? Les avions en papier ne partent pas à la conquête spatiale Regarde Orelsan, 10 fois plus de talent, une ville 5 fois plus grande Mais même à Caen pour être connu, faut des féministes bornées devant leurs écrans Même les ennemis font des trêves, bien sûr je déteste détruire tes rêves Mets la face sombre du rap sous la lumière et je suis sur qu’il en crève Té-ma notre demeure, 50100 Cherbourg au bout de la Manche, au bout de la France Ça plaît à la Scred, toujours deux ans de retard sur la tendance Victime d’un système qui permet de s’émanciper, de s’éclater, de partager Tellement de flows balancés qu’on arrive même plus à émerger La vie un one shot, il y aura pas de cuts sur le long métrage À quoi bon s’acheter une conduite : même Senna a manqué des virages 2015 des petits cons, pas de discussion, l’extermination, pas l’armistice 5 ans plus tard on a pris de l’âge comment garder la ligne directrice ? On le savait, on fait ça par passion la reconnaissance au placard Les épaules son trop fragiles, on a d’énormes failles comme dans Interstellar [Refrain] Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg [Couplet 2]  Fin du premier projet quoi qu’il en advienne on en sera fier Qu’il soit écouté dans une piaule de ma ville ou dans la France entière On est si loin d’l’intro, on avait pour but la lune c’était bien trop beau C’était bien trop haut, on est proches de la 13ème mission d’Apollo L’atterrissage fait mal comme un voltigeur qui commet une erreur C’est parce qu’on habite près du zénith qu’on dit qu’il est dans le viseur On connaît les mauvais penchants, on arrive pas à les régler Comme la femme d’un hémophile positif qui continue de baiser sans se protéger C’est compliqué d’écrire des sons, c’est si long à écrire un 16 J’ai pas que ça à faire, j’ai mes affaires et en plus faut qu’il me plaise Le bonheur dans ces élixirs c’est ça qui me fait tenir Ma ville et ces délires, ces nuages remplis de pluie, c’est ça qui me fait écrire LEKA Crew tu sais pas qui on est, équipe de dégénérés de mecs tarés Guidés par des alcools proches de la quarantaine de degrés KLEIN jamais tu me verras lâcher l’affaire Je serai toujours là tant que j’aurais la tête pleine et de l’essence dans mon verre [Refrain] Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg [Outro] KLEIN, 1er album 2021. Les Paradis de Cherbourg. C'est pour lme LEKA Crew.

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released December 31, 2021

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LEKA Crew Cherbourg Cherbourg En Cotentin, France

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