1. |
Pas de tir
01:40
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[Intro]
« 5, 4, 3, 2, 1, 0 »
LEKA Crew. 50100. Cherbourg. OK
[Couplet unique]
On débarque à une vitesse supersonique dès l’introduction
Le Concorde un euphémisme, on a la force de frappe d’un porte-avion
Nos paroles pèsent trop lourd, obligés de lâcher du lest
On fout tellement le bordel, on est comparés aux Einsatz en Europe de l’Est
Même nous on est pas prêts pour ce qu’on est en train de bâtir
Vas-y admire, et surtout lève ton verre à notre nouvel empire
En ligne de mire la réussite on visera rien de plus bas que l’espace
On vient faire un carnage : nos métaphores sont des métastases
À chaque « mets ta phase », je prie pour qu’elle apporte l’extase
Le rap me fait prendre mon pied j’en ai encore des spasmes
Le rap notre religion, nos textes en sont les évangiles
Rendons grâce au nom du verre, de la rime et du très saint William Peel
Notre musique c’est pas un cabaret dansant, ni une poésie d’enfant
En y pensant j’encense cette vue d’ensemble, 3 grammes dans le sang le facilitant
Devant mon fé-ca je vois les dégâts du verre de trop sur mon état
Il me semble avoir té-gra, l’encre de ma plume m’a une fois de plus ché-la
[Outro]
KLEIN, les paradis de Cherbourg. On est partis
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2. |
Déraillement
02:50
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[Couplet unique]
Trop lent. Obligé d’être directeur d’un chenil pour avoir la puce à l’oreille
Faut que j’arrête la tournée des bars et commence celle qui va de Lille à Marseille
Facile de dire qu’il faut tout plaquer, tu le fais all-in face à un carré d’as ?
J’garderai la face tant que je serai pas à plus de 3 grammes de Ballantine’s
J’ai tellement chialé, j’mériterai un palme d’acteur à Cannes
J’renvoie les camés, pour me calmer, j’ai pas besoin de ta cam’
Par moment c’est un tel bordel dans ma tête je te raconte pas le vacarme
J’veux tout faire péter pour tout éradiquer je commanderai bien du napalm
Du cool-al dans les veines, au point de se faire immoler, comme ça qu’on est en pleine bourre
Une bombe, attention à l’explosion, on est les seuls à connaître le temps sur le compte à rebours
Je suis pas productif, je m’enivre, me rends ivre, bien sûr vaut mieux pleurer qu’en rire
Dès la première ligne je connais déjà la fin du livre
J’ai beaucoup d’ambition, si je les atteins j’aurais plein de seill-o
Je parle beaucoup, mais je peux même pas vaincre mon alter-égo
On arrête de jouer, roulette russe avec 6 cartouches dans le barillet
Les balles, métaphores du mal, qu’on en finisse, on commence en premier
Les aiguilles déraillent, je rame lorsque passent les coups de minuit
J’dégeule un flux plus violent que les gargouilles de Notre-Dame par temps de pluie
On nous promet le paradis des Hommes, je veux l’atteindre avant que je ne trépasse
Même les plus grands toxs ne peuvent décoller au point de se rendre sur Mars
Et des fois je rêvasse, mais ça me lasse, au point de me foutre des races, apparaît l’impasse
Au fond d’une ruelle les problèmes m’embrassent, ça m’agace mais ils me terrassent
Il y a pas besoin de remplir 100 salles, on veut juste que Cherbourg s’embrase
Quand les coups arrivent on les renvoie de volée, notre idole c’est Pete Sampras
J’aime les femmes, j’emmerde les extrémistes, leurs idéaux
Ça m’attriste qu’elles vendent leurs corps de grâce pour quelques dizaines d’euros
Elle le sait pas, je connais ma future femme mais mon bon sens me freine
Pour gouverner ma vie, il me suffit d’une impératrice, pas besoin de six reines
Je les pensais à l’abris mais je vois certains de mes potes qui traficotent
Aujourd’hui vendre dans l’illégal c’est le seul trafic qui a la côte
Prépare toi à quelque chose d’épique, j’ai besoin que d’un mic et d’un stylo bic
Alcoolique, 2h c’est le pic, ici ce qui tourne c’est la vodka, pas la Volvic
Je vois mon quotidien se répéter comme mes thèmes et leurs goûts amers
C’est grave à mon âge, même pas la vingtaine, j’ai déjà envie de revenir en arrière
On me dit que c’est pas une vie celle d’artiste, c’est clair ça m’éreinte
Je me remets d’aplomb grâce aux vertus des plantes, sors moi l’absinthe
Je refais le monde avec des si et j’ose me prendre pour le Messi
Mais s’il suffit de si la Tour Eiffel serait le bouchon de la bouteille
Mais que peuvent faire mes écrits face à autant de gris, j’réfléchis
Avec ces récits indécis de conneries sans pareils, Cherbourg est la 8ème merveille
Du monde qui me regarde, qui me suit et qui me soutient
Pour m’abattre faudrait m’écarter définitivement de ces gens biens
Une mesure pour trois quarts d’heure de pensées, c’est ce qu’il faut pour retourner les moeurs
Une vérité pour trois quarts de mythos, c’est ce qu’il faut pour retourner les reuss
Des gamins qui se perdent cherchant de l’aide, qui crient sans termes
Qui s’enferment, panneaux ville fleurie par les chrysanthèmes
Je veux pas te parler désespoirs, ni d’espoirs trop illusoires
Je demande pas grand chose mis à part les rennes du Jardin d’Eden
[Outro]
Les rennes du Jardin d’Eden, je veux, je veux les rennes du Jardin d’Eden
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3. |
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[Couplet 1 : Sneaky]
La routine est présente dans nos vies à chaque instant
Adolescent, tu passes ta vie derrière les écrans
L’école ça casse les couilles à tout le monde apparemment
Faudrait un bac +5 pour devenir un bon parent
Tu te lèves chaque putain de matin pour aller en cours
Mais tu sais pas si tout ça te servira bien un jour
Regarde nous, élèves ordinaires et pourtant
On va arrêter les études d’ici 3 ans
Viens pas nous sucer quand on aura fait le milli
On était potes avant, maintenant je ne fais plus semblant
Pas la peine de faire connaissance comme auparavant
Si on commence à percer c’est grâce à nous, uniquement
Métro, boulot, dodo, t’es matrixé comme un robot
T’es briefé, tu te couches tard et tu te lèves tôt
Tu vas à ton taff pour ramasser le seill-o
Pas de quoi louer une merco tu prends juste le métro
Résumons, tu vas taffer jusqu’à tard le soir
Alors que tu n’as même pas de quoi te payer à boire
Aujourd’hui ils pensent pouvoir à ta table s’asseoir
Je te rassure des cons t’as pas fini d’en voir
Ils s’essuient la bouche avec des liasses
Pendant que toi tu es couvert de crasse
Ces gens là ont eu assez de plata comme ça
La prochaine fois c’est le plomb que tu leur donneras
[Pré-refrain]
Sneaky et Klein viennent pour te libérer de ta routine
Ça te change forcément des sons de merde qu’écoutes ta frangine
[Refrain]
Peut-être invincible, te suis même lorsque tu te barres en retraite
L’impression de vivre des trucs de dingue alors que tout se répète
On veut y échapper donc c’est sur elle qu’on rappe
Mais on sait très bien qu’une fois rappé, elle nous rattrape
Peut-être invincible, te suis même lorsque tu te barres en retraite
L’impression de vivre des trucs de dingue alors que tout se répète
On veut y échapper donc c’est sur elle qu’on rappe
Mais on sait très bien qu’une fois rappé, elle nous rattrape
[Couplet 2 : Klein]
Difficile de la décrire, étonnante comme un conflit en Palestine
Ralentis le temps trop speed, la vie un tout schuss à travers les cimes
La routine arrive en scred, on la remarque pas cette clandestine
Composée de la conviction de Lénine et du vice de Raspoutine
On la laisse faire son côté certain est tellement rassurant
Le risque fait vivre mais fait rarement passer la barre des 50 ans
L’étau se ressert, on s’en carre pire qu’un mec ivre en roue libre
On passe notre temps à dire qu’on le perd à la place de le vivre
Ça nous atteint profondément mais on se force à dire qu’il n’y a rien de blessant
Au fond c’est un viol pour lequel on a donné notre consentement
On se dit pas accro, à tout moment ça peut partir en vrille
Priorité aux rêves et aux folies, que dalle et les autres nous les grillent
Une sorte d’elixir, le druide qui rend insomniaque s’occupe du rite
Dans le cerveau c’est le décès clinique, les histoires banales deviennent des mythes
Il y a la vie digitale, la réelle, elle est belle, on en a attrapé la fièvre
Mise en scène tout est falsche comme l’hôtel Quai des orfèvres
[Pré-refrain]
Sneaky et Klein viennent pour te libérer de ta routine
Ça te change forcément des sons de merde qu’écoutes ta frangine
[Refrain]
Peut-être invincible, te suis même lorsque tu te barres en retraite
L’impression de vivre des trucs de dingue alors que tout se répète
On veut y échapper donc c’est sur elle qu’on rappe
Mais on sait très bien qu’une fois rappé, elle nous rattrape
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4. |
Catacombes
04:52
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[Intro]
« - Je ne peux même pas lui faire un bébé tu te rends compte ?
Petit salaud tu me le paieras. Déjà que tu es pas foutu d’être un air normal !
Plus fort.
Tu veux un gosse ?!
Gueule le sur le toit.
Parce que tu te vois en père, pauvre connard ? C’est toi qui l’amènera à l’école le matin ?
Ta gueule ! Ferme bien ta gueule !
Si t’as pas ces gorilles qui te collent au cul comme une sangsue. »
[Couplet 1]
Réveil peu évident, rendu possible par l’effondrement d’une persienne
J’entends les portes claquer, le courant d’air fait encore des siennes
Pas besoin de s’inquiéter, il le répète « c’est pas une querelle »
Un autre truc qui tombe, elle est maladroite devant l’Eternel
Il censure, artiste, elle se sert plus de sa matière grise
Elle doit être actrice : ça parle de films uploadés sur Youjeez
Il lève la main sur elle pour lui remettre les idées en place
Faut qu’elle voit le monde comme lui sinon comment veut-elle atteindre l’extase ?
La famille est importante, faut qu’elle partage sa joie
Enthousiaste, elle va les rejoindre et le crie sur tous les toits
Les voisins impolis s’attardent devant ce drôle de numéro
Aussi oppressant que Jeff qui télescope le Truman Show
Sans s’en rendre compte, ils poussent le voyeurisme à son paroxysme
Se délectent , qui contacter le CSA ou la police ?
Les rideaux se baissent sur ce secret de polichinelles
Étrange, la pièce continue de jouer mais on ne verra aucun rappel.
[Refrain]
On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent
Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes
Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script
On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict
On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent
Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes
Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script
On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict
[Pont]
[Couplet 2]
Pourtant je comprends pas, il était moins démonté que la veille
À croire que c’est pas la nuit mais l’alcool qui porte conseil
Il s’arrange pour pas comprendre quand elle dit qu’elle quitte le navire
Elle hurle à gorge déployée, il est incapable de réagir
Amorphe, il encaisse, l’eau dans le gaz est prête à péter
Un mot doux de sa part fait office d’allumette craquée
Un torrent de métaphores, une avalanche d’allégories
C’est à celui qui dégainera sa plus belle poésie
Dans ce délire, il retrouve sa lucidité en même temps que sa haine
Oui. Un bon menteur peut finir par se convaincre lui-même
C’est la voie à toutes les pensées malsaines les plus abstraites
Adès, leur a lui même ouvert la porte des Enfers
Elle fera ce qu’il faut, Dieu pour vu qu’il se taise
Une sonnerie, c’est soit les flics soit la comédie française
Peu importe, ils n’auront qu’une seule version de l’histoire
Désaxée, heureusement la tête a joué le rôle de rempart
[Refrain]
On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent
Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes
Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script
On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict
On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent
Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes
Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script
On se retrouve vite angoissés par la lecture d’un verdict
[Pont]
[Couplet 3]
Les murs ont enfin finis de trembler, c’est la fin du séisme
Le calme olympien fait beaucoup de bien malgré le cynisme
Il permet de remettre toutes les idées dans le bon sens
Il n’y a pas eu d’erreurs simplement un concours de circonstances
La beauté est subjective, faut toujours le garder à l’esprit
C’est pas de la folie, elle apparaît au sein de ce corps sans vie
Surtout se protéger, esquiver pour ne pas sombrer
Prier pour que le regard dise « merci c’est ce que je voulais »
Admirer le sang couler, effectuer des courbes sensuelles
Aller au bout du rituel c’est ça être spirituel
Alors profitons-en, explique moi ce qui te chagrinait temps
C’est simple les sentiments quand ils s’expriment si posément
Les yeux détournés s’inquiètent tout à coup de ce soudain silence
Soit l’amour est plus fort que tout soit il appelle à la violence
Deuxième vague de tambourinements beaucoup plus insistants
Je les laisse se lever serait indécent et ferait repartir le temps
[Refrain]
On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent
Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes
Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script
On se retrouve vite angoissé par la lecture d’un verdict
On dérape vite lorsqu’on suit les intuitions qui vagabondent
Jamais lucide quand les sentiments sont dans les catacombes
Ça devient dangereux lorsqu’on s’éloigne un peu trop du script
On se retrouve vite angoissé par la lecture d’un verdict
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5. |
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« - Salut Lloyd. C’est le désert ce soir ici. Hahahaha
C’est exact. Qu’est-ce que ce sera ?
Vous me filez une bouteille de bourbon, un petit verre et un peu de glace. Vous pouvez le faire Lloyd n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas débordés.
Non Monsieur, je ne le suis pas du tout.
Vous remplissez et moi je me les tape Lloyd. Un par un. Voilà le péché des blancs Lloyd. Je bois à 5 abominables mois d’abstinence. Et à tout l’irréparable mal qu’ils m’ont fait. »
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6. |
Le Jugement d'Aphrodite
03:30
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[Refrain]
Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite
Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite
Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe
La défense se demande comment lui éviter la guillotine
Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite
Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite
Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe
La défense se demande comment lui éviter la guillotine
[Couplet 1]
C’est difficile de tout étaler quand on parle sentiments
Alors imagine quand je suis pas sûr de moi comment c’est violent
Je me connaît, d’abord c’est la passion à laquelle je peux pas dire non
Puis c’est l’abandon par lâcheté et surtout parce que je suis trop con
Mais dès qu’ils sont de retour, résister aux appels j’en suis incapable
C’est pas faute de se battre mais dès le début le combat est inégal
En fait soit j’abandonnais à temps et alors ça passait
Soit j’allais jusqu’au bout et forcément ça cassait
Peut-être que tu y crois vraiment, peut-être que c’est pas que des paroles en l’air
Peut-être qu’il te faut du temps, tu sais c’est dur de garder les idées claires
Ça m’arrive de vaincre mais fatalement les victoires laissent un goût amer
Oui je peux être fier, j’ai gagné deux trois batailles mais surtout pas la guerre
Ça me transforme quelque chose d’unique telle un première prise d’héro
En résumé j’ai plus de mal qu’un sourd-muet pour le décrire avec des mots
C’est le genre de trucs que tu contrôles pas, qui sans prévenir s’invite
C’est fort comme l’arche à Malte : impossible que ça s’effrite
[Pont]
[Couplet 2]
Addiction forte, je la voyais pas si grande, j’espère ça finisse par décroître
C’est perdu depuis longtemps, je suis juste pas de taille à la combattre
Je t’explique je suis tombé sous ton charme car t’es la femme que je voulais tard
Des idées noires, des promesses pas tenues, vas-y arrêtes ton char
J’entends les histoires malsaines, comment veux-tu que je reste zen ?
On arrête plus la haine, les âmes se démêlent et le coeur saigne
Tu voulais me rendre parfait mais tu perdais ton temps
T’aurais mieux fait de voir que j’avais plus de toi que d’alcool dans mon sang
Si l’attachement veut me rendre prisonnier, bah qu’il le fasse
Et si le bonheur veut déjà me quitter, bah qu’il le fasse
On va pas se mentir, ça s’empire, y a plus de sourires, l’histoire est vouée à mourir
L’image c’est une cancéreuse des poumons qui continuent de courir
Chute interminables tout droit vers les profondeur abyssales
La déprime s’installe, j’ai le teint pâle et je suis de moins en moins stable
J’ai peur de partir en vrille, mon esprit simple est devenu trop friable
Impossible de garder le contrôle, ma rage est incommensurable
Tu fais de la peine sans t’en rendre compte, t’es égoïste, s’en est démentiel
Tu proposes à un vertigineux de t’accompagner pour toucher le ciel
Je veux détruire l’image que j’avais de toi celle de la fille parfaite et douce
Mets toi au milieu d’une salle pleine de miroirs que je les brise tous
Finis les manques, les remords, j’ai besoin de me battre contre les souvenirs
J’échangerais tant de choses contre une amnésie qui m’aurait empêché de souffrir
Au fond le problème c’est que de base il y avait beaucoup trop de lacunes
Tant pis j’achève la page, le tout fait sans larmes, sans rancunes
[Refrain]
Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite
Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite
Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe
La défense se demande comment lui éviter la guillotine
Ce soir devant la Cour se tient le procès d’Aphrodite
Elle nous a montré trop de mirages lorsqu’on était sur orbite
Circonstance aggravante, au décrochage elle n’a fait aucun signe
La défense se demande comment lui éviter la guillotine
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7. |
Cherbourgeois
04:51
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[Intro]
« De son nom Cherbourg, elle est l’emblème de la Manche. Dotée d’une gare maritime, elle rayonne grâce à sa rade la plus grande d’Europe. Cherbourg, habitée et conquise par Napoléon, nous laissant en mémoire cette statue emblématique où on été gravés, à même la roche, ces mots prononcés par l’Empereur : j’avais résolu de renouveler à Cherbourg les merveilles de l’Egypte »
[Couplet 1]
Je comprends que dans le rap on me dise que je suis pas du décors
Mon vécu c’est juste un an dans la galère de Paris Nord
Ensuite je débarque à Cherbourg et je veux rester ici en vieillissant
Putain qu’est-ce qu’on a un regard naïf lorsqu’on a que 8 ans
Finis les espoirs, l’idylle, on a besoin en urgence de psychologues
Aucun signe de vie de cette ville, Cherbourg une immense morgue
Pour éviter l’hypothermie, t’es obligé d’avoir une grosse descente
Viens ici pour réussir ta vie et vois tes lendemains qui déchantent
Ce que tu me dis « Cherbourg c’est pas Paris, pas dur d’y vivre »
J t’en prie, viens ici, trouve un taff et évite les dérives
Si les gens sont dans la rue c’est pas à cause des manifs
Ici si le chômage t’as eu t’en connaîtras vite le tarif
Ils prient pour un miracle, allongés sur les marches de la mairie
En face le monument aux morts, pour ces soldats de la vie quelle ironie
C’est le désert comme ce boulevard quand les bus ont finis leurs services
Comme dans ces rues où la BAC et les jeunes font de l’exercice
Sous les averses je me cale en haut de cette montagne qui me permet d’observer
Le centre commercial tant décrié, adossé à la criée
À côté tu peux voir la statue qui défie l’Angleterre
Qui fait face au port où des bateau s’échappe une odeur de pet
Où il y a la seule pute cachée dans les chiottes au visage ravagé par l’acide
Dégueulasse, se la taper est apparenté à une tentative de suicide
Obligé de fréquenter quotidiennement les malades et les mecs baisés
Qui ont trouvé le sens de leurs vies en suivant le tracé de la voie ferré
Et encore je ne parle même pas du nombre de pédophiles
Pour soulever des gosses le quart de la ville est haltérophile
Un genre vide, loin de la vie, comme les cellules grises d’un camé
Des gens tristes qui s’enlisent écoutes ma zik crédule, elle est là pour les claquer
On voit peu d’esprits éclairés, pas souvent la lumière
Des cerveaux étriqués, on viendra les formater quand on débarquera en concerts
Notre ex-maire Premier Ministre, quelle fierté, tu veux une preuve ?
Bientôt la statue Napoléon sera remplacée par celle de Cazeneuve
[Refrain]
On est isolés comme si nous vivions au bout du monde
Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond
Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie
Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie
On est isolés comme si nous vivions au bout du monde
Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond
Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie
Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie
[Couplet 2]
Au fond de la grisaille et de la mocheté ambiante je perçois une faille
Mais ça n’arrive que quand j’aperçois le fond de la bouteille de sky
3h du mat’, t’entends que les mecs arrachés et les sirènes qui pleurent
T’iras plus vite à crever, ils foutent la rage les médecins de Pasteur
Je suis sur que toutes ces femmes sont là pour m’ensorceller
Et on observe la bédave, transformer notre ciel bleu en fumée
J’hallucine lorsque je vois ces gars devenir peu à peu des toxs
Qui par le shit se font défoncer comme un novice dans un match de boxe
Certains y croient la descente est rude quand ils voient s’éloigner leurs buts
Énervés tel un mec en rute, en deux minutes la rue a mis des uppercuts
À croire qu’on l’aime, obligé de sauter dans la rade pour sentir la liberté
Quel beau mirage fallait sauter de l’autre côté pour s’évader
J’aime cet endroit, on voit chaque jour procureurs et accusés se battre
Il a déjà perdu, il fond en larmes au moment d’abattre sa dernière carte
Symbole de la misère humaine, des destins qui virent au désastre, quel spectacle
Du premier au dernier acte, mesdames, messieurs : la place du théâtre
Toute leur vie est faite ici, donc ceux qui veulent se barrer se font rare
Elle sert de rempart, des autres cités ils en brûlent l’étendard
Je prends pour image cet emblème, on le voit partout cet oiseau blanc
Toujours à se démener, pas facile lorsqu’il affronte les marées et le vent
J’ai qu’une envie : partir loin de cet endroit, de ces gens bizarres
De ces gamins perdus comme un ultime survivant dans le blizzard
Tant de vices, pas le choix, devant tant de propositions je titube
Par temps de fête, la plage verte se fait point d’envol et de chute
La joie bosse à mi-temps, la solitude fait son job en souriant
On s’emmerde tellement, prêts à se rendre prisonnier d’Edward aux mains d’argent
Je relève les mauvais côtés, pas toujours ternis dans la pénombre
Mais c’est pas de ma faute si chez les bonnes nouvelles c’est une hécatombe
Le bilan est trop noir et le discours est ravageur
La cité cherbourgeoise un espace plus hostile que dans Islanders
J’avoue c’est une grande partie de moi, je m’y suis attaché je dois l’admettre
Je resterai à jamais cherbourgeois donc je te jure je te ferai connaitre
[Refrain]
On est isolés comme si nous vivions au bout du monde
Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond
Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie
Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie
On est isolés comme si nous vivions au bout du monde
Personne nous connaît, on en est plus heureux au fond
Une ville remplit de tristesse tout le monde au bord de la mélancolie
Aucun cadeau la seule chose qui tombe du ciel ici c’est la pluie
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8. |
Le Marchand de drames
04:24
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[Couplet 1]
Des pensées sombres, même le sommeil ne me lance plus d’appel
Il en a marre des déprimes, je suis sûr qu’il préférerait que je me fasse la belle
À deux doigts de la rupture, j’ai tellement peur que ma tête implose
Faut que je me calme, un stylo je me barre, on est partis pour la prose
J’observe toutes ces dérives, elles me sont aussi agréables qu’un kyste
J’enclenche la guerre psychologique comme dans Astérix
Histoire d’amour, t’en as loupé combien pour en arriver au plan Q ?
Je te lance pas la pierre mais la carrière toute entière dans la vue
Ça me dépasse large vos histoires aux nouveaux fautifs toutes les 4 minutes
T’as une vie de télé-réalité, bah écoute, moi je te fous sur mute
Je vois ceux pour qui tout va bien qui passent leur nuit loin de lit
Je vois ceux qui pour vaincre les soucis pactisent avec les insomnies
Certains escaladent la ville, dans leurs têtes sont des Yamakasi
Pensent risquer leurs vies, à chaque acrobatie
Certains se battent en pleine rue, de vrais Yakusa
D’autres baisent en pleine rue, exécution parfaite du Kamasutra
Je passe devant cette prison où sont enfermés les malades de la Manche
Qui aux larmes de leurs victimes, pour être humains, sont bien trop étanches
Ces victimes qui se bourrent la gueule dans les bars miteux
À chaque événement la ville à besoin de la tise pour être heureuse
Donc cet homme titube, plein d’alcool, « je veux en finir
Je te jure, je vais me refaire, rebondir » me dit-il en train de vomir
Le clochard que je vois à deux doigts de capituler devant le froid
Il quête l’argent, ça fait deux mois qu’il économise pour un kawa
Il me parle « faut que je me barre mais c’est trop dur quand t’as que les miettes »
Il a le regard dur, pleins de cernes, mais les larmes coulent jusqu’aux fossettes
Le soleil se lève en même temps que la pluie, j’en ai assez, je suis harassé
C’était quoi ces visions, j’espère que le sommeil m’avait emporté.
[Refrain]
Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance
Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance
Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes
Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames
Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance
Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance
Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes
Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames
[Couplet 2]
C’est des conneries ça fait si mal d’y croire, pour oublier je continue de boire
C’est réussi trou de mémoire, j’en ai marre de voir mon reflet dans le miroir
Toujours la même histoire heureusement que me soutiennent mes 10 doigts
Le problème c’est moi je veux qu’on me file la réponse comme dans le mythe d’Oeudipe Roi
Je m’échappe à chaque obstacle, dans ma tête je suis le pire des lâches
Je finis les 30 centilitres et vois mes souvenirs me revenir sous formes de flashs
Bizarrement je crois à fond en l’avenir, j’ai trop envie de réussir
Pour voir mes parents me dire « on est si fers de toi mon fils »
Mais je fais tout l’inverse, un autre verre je teste encore mes limites
Pendant qu’un splif consomme le peu de mérite dont on m’accrédite
J’sais plus quoi penser des femmes, les relations avec elles me foutent des claques
Ma vision parfaite dans ma tête, passe moi du papier que je te la décalque
On nous comprend pas comme une soirée Parkinson dans un bar à mimes
On a juré de tout faire péter comme un gros soulard dans un bar à mines
On cherche la violence verbale, trop de jeunes frappent à la barre à mine
Être solidaire c’est notre mot d’ordre, si un gars tombe bah on l’réanime
Les putes nous baratinent avec leurs bas résilles devant le parvis
Avec elle c’est le paradis, c’est ça la vie bah j’en suis pas ravis
Des parasites qui font en sorte d’abréger notre règne
Pas d’avarice on donnera tout ce qu’il faut, pour l’instant on a la flemme
On mettra les bouchées doubles, rien à foutre de l’océan des doutes
Pour le traverser un amiral rabat nous trouvera 300 000 routes
Je navigue en eaux très sombres, j’aperçois tous les déboires d’un homme
On a pas de foies suffisamment accrochés pour tenter la route du Rhum
[Refrain]
Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance
Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance
Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes
Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames
Longue nuit, devant moi la définition de la déchéance
Pensez-vous vraiment qu’on est besoin de la désertion de la chance
Les insomnies sont invincibles et dénaturent nos âmes
Le marchand de sable mets en scène et nous présente ces drames
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9. |
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[Intro]
« - Je me couche avec ça Teddy
Et merde ! Qu’est-ce que c’est que ça cette idée de te coucher ?!
Je vais les mettre. Sinon je n’aurais plus de respect pour moi demain matin.
Le respect c’est tout ce qu’il va te rester demain matin. Ça fait mal hein? Tous tes rêves : plouf. Tes espoirs au fin fond d’un égout. Ton destin assis juste là à côté de toi. »
[Couplet 1]
Arrête tes hallucinations comment aller haut lorsque t’as rien de spécial ?
Les avions en papier ne partent pas à la conquête spatiale
Regarde Orelsan, 10 fois plus de talent, une ville 5 fois plus grande
Mais même à Caen pour être connu, faut des féministes bornées devant leurs écrans
Même les ennemis font des trêves, bien sûr je déteste détruire tes rêves
Mets la face sombre du rap sous la lumière et je suis sur qu’il en crève
Té-ma notre demeure, 50100 Cherbourg au bout de la Manche, au bout de la France
Ça plaît à la Scred, toujours deux ans de retard sur la tendance
Victime d’un système qui permet de s’émanciper, de s’éclater, de partager
Tellement de flows balancés qu’on arrive même plus à émerger
La vie un one shot, il y aura pas de cuts sur le long métrage
À quoi bon s’acheter une conduite : même Senna a manqué des virages
2015 des petits cons, pas de discussion, l’extermination, pas l’armistice
5 ans plus tard on a pris de l’âge comment garder la ligne directrice ?
On le savait, on fait ça par passion la reconnaissance au placard
Les épaules son trop fragiles, on a d’énormes failles comme dans Interstellar
[Refrain]
Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours
Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg
Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours
Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg
Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours
Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg
Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours
Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg
[Couplet 2]
Fin du premier projet quoi qu’il en advienne on en sera fier
Qu’il soit écouté dans une piaule de ma ville ou dans la France entière
On est si loin d’l’intro, on avait pour but la lune c’était bien trop beau
C’était bien trop haut, on est proches de la 13ème mission d’Apollo
L’atterrissage fait mal comme un voltigeur qui commet une erreur
C’est parce qu’on habite près du zénith qu’on dit qu’il est dans le viseur
On connaît les mauvais penchants, on arrive pas à les régler
Comme la femme d’un hémophile positif qui continue de baiser sans se protéger
C’est compliqué d’écrire des sons, c’est si long à écrire un 16
J’ai pas que ça à faire, j’ai mes affaires et en plus faut qu’il me plaise
Le bonheur dans ces élixirs c’est ça qui me fait tenir
Ma ville et ces délires, ces nuages remplis de pluie, c’est ça qui me fait écrire
LEKA Crew tu sais pas qui on est, équipe de dégénérés de mecs tarés
Guidés par des alcools proches de la quarantaine de degrés
KLEIN jamais tu me verras lâcher l’affaire
Je serai toujours là tant que j’aurais la tête pleine et de l’essence dans mon verre
[Refrain]
Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours
Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg
Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours
Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg
Tout le monde le sait, elles sont fatales les erreurs de parcours
Quand le sort s’acharne on sort les parapluies de Cherbourg
Aucun filet, Geneviève ne portera jamais secours
Pour s’évader, on se perd dans les paradis de Cherbourg
[Outro]
KLEIN, 1er album 2021. Les Paradis de Cherbourg. C'est pour lme LEKA Crew.
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LEKA Crew Cherbourg Cherbourg En Cotentin, France
Groupe de 3 rappeurs et d'un beatmaker originaires de Cherbourg
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